BIMA

Bima 1490

Flair contre feu

Les maîtres-chiens forestiers du Var

Au plus chaud de l’été, sur les sentiers de la presqu’île de Giens, hommes et chiens font la chasse aux départs d’incendies et sensibilisent les promeneurs aux bons comportements en forêt.

Des chiens contre les départs de feux. Dans le Var, à Hyères, André MARTIN a créé une brigade canine qui parcourt la presqu’île de Giens. Depuis 1991, une douzaine de pièges à feu ont été ainsi découverts. « Les promeneurs savent que la forêt est surveillée par des équipes efficaces et commet beaucoup moins d’imprudences et de dégradations. Il y a moins de bivouacs sauvages », explique André Martin.

Devenir maître-chien forestier

Le peloton cynophile hyérois, association fondée par André Martin, recrute tous les ans, en collaboration avec la ville de Hyères, de nouveaux stagiaires. Avec leur propre chien, ils sont former à protéger, alerter et secourir. Protéger, par un travail d’information auprès du public rencontré sur les chemins de patrouille ; alerter les pompiers par la transmission radio en cas de détection d’un piège à feu ; secourir les promeneurs victimes de malaise ou d’un accident.

Les chiens les plus aptes au travail, selon André Martin, sont « très sensibles à la perception du danger (pétards, orage, coups de feu, etc.), au caractère affirmé et obstiné ». La première étape consiste à mettre le chien en présence de substances susceptibles de provoquer un incendie telles que l’essence ou la poudre. Très vite, il associe la notion de danger à ces odeurs. Il s’agit alors d’observer comment son instinct le porte à se conduire face au danger : détourner la tête avec dégoût, s’asseoir devant l’objet, aboyer… Au maître d’apprendre à remarquer les réactions de son chien et à les interpréter.

Une fois formés, les couples maîtres et chiens peuvent être embauchés par la ville de Hyères et envoyés sur le terrain comme agents saisonniers aux mois de juillet et août.

La mission du maître-chien est double : prévenir les risques d’un éventuel incendie, tout en veillant au respect du public envers la nature. Si l’ingéniosité déployée par les malfaiteurs pour dissimuler leurs œuvres trompe sans mal le regard humain, elle trompe rarement la truffe du chien !

 

Julie Delfour

BIMA, n°1490, juillet 2001

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