En juin 2005, j’ai rejoint une équipe de trois photographes partis à la découverte de la Finlande. Nous nous déplacions chaque jour à bord d’un fourgon aménagé et campions dans des bivouacs improvisés, en forêt ou au bord d’un lac, pour profiter des « couchers » de soleil. Un soleil qui déclinait mais ne se couchait jamais véritablement, feignant de mourir en déployant de remarquables couleurs, chaudes et persistantes.
Nous avons profité de ces nuits claires pour mener à bien notre entreprise de découverte de la faune sauvage. Car pour multiplier nos chances de croiser des animaux, nous avions décidé d’inverser notre rythme biologique : nous dormions le jour, et circulions la nuit !
Peu habitués à croiser des humains à ces heures qui leur sont habituellement réservées, les animaux se montraient ainsi bien moins méfiants à notre égard. Quant aux autres hommes, ils se réveillaient et circulaient quand nous-mêmes allions rejoindre nos duvets et nos tentes après une « nuit » bien remplie…