Août 1998. Après le Canada et le Pérou, un troisième stage de recherche m’a fait atterrir à Madagascar. Mon travail consistait cette fois à assister un biologiste étudiant la tortue radiée (Astrochelys radiata).

Cette jolie tortue terrestre peut peser jusqu’à 25 kilos et vivre plus de 100 ans. On ne la rencontre que dans le sud ouest de l’île, sur une bande de 200 km s’étendant entre Tuléar et la rivière Mandrare. Face aux braconniers qui la traquent pour s’en nourrir ou pour la vendre sur le marché noir à des amateurs d’animaux exotiques, elle est particulièrement vulnérable. L’UICN l’a classée en danger d’extinction sur sa Liste rouge des espèces menacées.

L’objectif de nos recherches était de mieux comprendre les rapports que les populations locales entretiennent avec cette tortue, et de lutter contre la destruction des habitats et la déforestation qui menacent la survie de l’espèce. Ce séjour m’aura également permis d’apprécier les couleurs des cotes malgaches et de passer du temps avec les habitants de Tuléar, qui nous invitaient à les rejoindre, le soir, pour de mémorables repas de poisson frais sur sable blanc.