Animaux sauvages des villes

Animaux sauvages des villes
Rando Editions
Rando Pratique
2012

Généralement associée au milieu rural, la faune sauvage possède pourtant ses quartiers en milieu urbain. La ville est un écosystème en soi, à la fois hostile et accueillant. C’est un univers riche en abris et en nourritures nécessaires à toute une population animale tapie dans l’ombre. Canalisations, chaufferies, isolations, parcs… Autant de lieux susceptibles d’offrir un toit à cette faune clandestine et discrète.

Le faucon pèlerin

 

PHOTO D’IDENTITE

Nom scientifique : Falco peregrinus

Famille : falconidés

Régime : carnivore

Activité : diurne

Longueur tête + corps : 34 à 50 cm

Envergure : jusqu’à 115 cm

 

Qui ?

Le faucon pèlerin a beau afficher de modestes mensurations, il est réputé être le rapace le plus rapide au monde en vol. Oiseaux, mais aussi insectes, lézards et petits mammifères : il laisse rarement échapper ses proies. Il repère un oiseau d’un seul coup d’œil, en volant haut dans le ciel, puis fond sur lui, le saisissant directement dans ses serres ou le percutant avant de le récupérer en plein ciel, pendant sa chute.

Où ?

Le pèlerin guette pigeons et choucas, perché au sommet d’un édifice qui surplombe et domine son vaste terrain de chasse urbain. Dans les villes où les maires sont dépassés par la multiplication des pigeons (et par les plaintes des habitants incommodés par leurs fientes), les ornithologues conseillent de favoriser l’installation de ce rapace discret mais particulièrement efficace.

Quand ?

Dans la nature, les couples, unis pour la vie, nichent sur les corniches des falaises et dans les crevasses. En ville, les hauts immeubles sont des lieux de substitution recherchés. Entre fin février et mi-avril, le mâle choisit un site (qui restera le même chaque année) et la femelle vient y pondre trois à cinq œufs. Elle les couve pendant environ un mois, tandis que le mâle se charge de la ravitailler. Les jeunes resteront quarante cinq jours au nid, puis non loin de leurs parents durant plusieurs semaines encore, pour apprendre à chasser.

Quoi ?

Le faucon pèlerin est un rapace qui peut aisément passer inaperçu. Sa vie dans les hauteurs le rend d’autant plus difficile à repérer. Mais en période de reproduction, on peut observer les va-et-vient d’un mâle nourrissant une femelle restée au nid ou, lorsque les jeunes sont nés, les parents se relayer pour les nourrir. Quand tout est calme, on peut entendre les jeunes réclamer à manger sitôt que l’un de ses parents survole le nid.

 

L’arme des faucons pèlerins

« Les pigeons ne sont pas en odeur de sainteté à Château-Thierry (Aisne). Surpopulation, fientes et plumes agacent les élus. Les volatiles, eux, apprécient pourtant la cité du bon Jean. Ils y trouvent le gîte et le couvert. La Banque de France abrite les plus fortunés d’entre eux, quand le clocher de l’église Saint-Crépin ou les restes de la Mafa (Maison de l’amitié franco-américaine) recueillent les plus déshérités. A quelques battements d’ailes de là, à Chierry, le silo Cohésis, où sont stockées des tonnes de blé et maïs, leur permet de se restaurer goulûment. Pourquoi migrer ailleurs quand ils bénéficient d’un hôtel-restaurant quatre étoiles sur place ? Lors de la dernière réunion avec les commerçants castels, le maire a déclaré vouloir prendre le problème à bras-le-corps. À son côté, le responsable de la société des aigles (…) mettra à profit ses connaissances en matière de volatiles pour tenter de réguler la population de pigeons. « Ils font partie du patrimoine, a déclaré le spécialiste, mais il faut quand même limiter leur population, car quinze pigeons, ça va, mais 3 000, c’est la catastrophe » ». (L’Union Presse, 29 octobre 2010)

Lien Accueil
Lien Artiste
Lien Auteur
Lien Contact