Sur les traces des animaux

Couverture du livre Sur les traces des animaux
Rando Éditions
Rando pratique
2010

Au fil de vos promenades, apprenez à relever et à décrypter les signes que les bêtes sauvages laissent sur leur passage. Une crotte au milieu d’un chemin de terre, des marques de griffes sur le tronc d’un arbre, une empreinte dessinée dans la boue ou le sable… Un animal est passé juste là, et les indices de sa présence sont encore visibles bien après qu’il ait disparu. Un tel faisceau de preuves peut vous aider à résoudre bien des énigmes. Qui était-il ? Que faisait-il ? Où allait-il ? Autant de questions auxquelles vous serez en mesure de répondre, revêtant, à défaut de celle de la bête, la peau du détective !

La martre des pins

Photo d’identité

  • Nom scientifique : Martes martes
  • Famille : Mustélidés
  • Régime : carnivore
  • Activité : nocturne
  • Longueur tête + corps : 35 à 55 cm
  • Queue : 18 à 26 cm
  • Empreintes : antérieures de 3 à 5 cm de long et de 3 à 4 cm de large ; postérieures de 4 à 6 cm de long et de 3 à 6 cm de large.

Qui ?

Dans la famille des mustélidés, si souple et leste soit-on, personne ne saute plus élégamment que la martre. A l’envie, son corps s’allonge, s’étire, devient immense. Elle peut facilement faire des bonds de quatre mètres. Cette acrobate n’a rien à envier aux écureuils auxquels elle donne la chasse, entre les branches des arbres, s’aidant de sa queue touffue comme d’un gouvernail et menant de main de maître sa barque aérienne.

Où ?

La martre est essentiellement forestière et vit là où l’entraînent ses proies. Les traces de son passage sont visibles dans les forêts, les prairies ou les parcs. Elle y chasse la nuit, en solitaire, des rongeurs, des écureuils, des oiseaux ou des œufs dans les nids qu’elle visite.

Quand ?

Active toute l’année, il est plus facile de la surprendre à l’automne, en train de se régaler de baies et de fruits (faines, mûres, myrtilles) venus compléter un menu d’ordinaire carné. La saison des amours, en juillet-août, la rend également moins méfiante. Comme souvent chez les petits mustélidés, les naissances sont différées. Trois à six petits voient le jour en mars-avril, après un peu plus de deux mois de gestation. Ils se déplacent avec leur mère entre juin et septembre.

Quoi ?

Gîte

Les martres privilégient les sites éloignés du sol et, avant de s’installer, prennent de la hauteur. Sur un même territoire, plusieurs gîtes sont occupés à tour de rôle. Ce peuvent être des trous d’arbres ou des nids d’oiseaux abandonnés dont elles se servent pour dormir ou pour entasser des réserves de nourriture.

Page du livre Sur les traces des animaux

Empreintes

La martre possède cinq pelotes griffues et des pieds postérieurs plus longs que les antérieurs. Il est presque impossible de différencier ses empreintes de celles d’une fouine, aux dimensions et à la forme très similaires. Un seul indice convaincant : les pelotes digitales de la martre sont richement pourvues de poils, ce qui rend les empreintes plus brouillées, moins précises.

Voie

Elle se déplace surtout au trot, au sol et dans les arbres. En hiver, lorsque les arbres sont couverts de neige, il est possible de suivre sa trace sur une branche. La suivre au sol s’avère plus délicat car, arboricole, elle bondit fréquemment pour gagner les hauteurs. Sa piste disparaît alors comme par enchantement…

Crottes

Ses crottes sont noires, cylindriques et torsadées, d’une longueur d’environ douze centimètres. L’odeur forte qu’elles exhalent témoigne de leur contenu carné. Elles contiennent des restes d’os, des fragments de poils ou de plumes.

Empreinte odorante

Certaines crottes sont déposées en des points saillants (souche, pierre, motte de terre). La martre délimite également son territoire à l’aide de sécrétions musquées émises par les glandes odorantes situées à la base de sa queue.

Empreinte sonore

Plutôt silencieuse, elle pousse de temps en temps un léger « tok tok tok » à peine audible. En revanche, au moment du rut, elle émet des sortes de miaulements perçants et grogne au cours des poursuites qui précèdent la copulation.

Encadré

La nature fait bien les choses ! Si l’accouplement se déroule en juillet-août, l’implantation de l’œuf n’a lieu que bien plus tard, en janvier. Ainsi, les petits naissent en mars, au retour du printemps, période de tiédeur et d’abondance…

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