Il s’agit moins du mouvement dans son sens courant que d’un mouvement plus global : le mouvement imprimé aux espèces vivantes par l’évolution. Même s’il est plus lent, et donc moins immédiatement identifiable, c’est aussi une forme de mouvement, qui modifie et transforme les formes, tout en conservant entre certaines une proximité parfois troublante. En modelant dans l’argile trois têtes (chimpanzé, orang-outan, humain) mises en regard, on confronte la forme «physique» de notre humanité avec d’autres formes animales. Cela permet de saisir l’évolution à l’œuvre d’une espèce à l’autre, mais aussi la constance des traits – mouvance et stabilité des formes.